Quelle est la température d’une vache ? Que faire en cas de variation ?
Comme nous, les vaches peuvent souffrir de fièvre ou d’hypothermie. Une variation peut être le signe d’un trouble de santé, mais aussi l’indication que l’animal est en stress thermique. Connaître la température d’une vache en conditions normales permet d’agir rapidement en cas de problème, de proposer un environnement idéal à son troupeau et de limiter les pertes de production liées (lait comme viande).
Quelle est la température normale d’une vache ?
Les vaches, comme tous les mammifères, sont des animaux homéothermes. Ce terme technique, souvent simplifié en « animal à sang chaud », indique que les bovins sont capables (et ont besoin) de maintenir une température corporelle constante.
La température rectale normale d’une vache se situe autour de 38-38,5°C.
De légères variations peuvent néanmoins être normales.
Température moyenne d’une vache
- Bovin adulte: entre 38,0 et 39,0°C
- Génisse: entre 38,0 et 39,5°C
- Veau: entre 38,5 et 39,5°C
En cas de température trop haute, on parle de fièvre ou d’hyperthermie. Au contraire, l’hypothermie indique une température trop basse.
Comment savoir si une vache a de la fièvre ?
Une température trop basse ou trop élevée peut être le signe avant-coureur d’un trouble de santé. Si c’est le cas, d’autres symptômes peuvent mettre sur la piste du problème exact. C’est notamment le cas d’une baisse de la production de lait pour les vaches laitières ou, plus généralement, d’une perte d’appétit. Ces signes arrivent néanmoins souvent dans un second temps.
En cas de doute, prendre la température permet de détecter le problème tôt et d’offrir à l’animal de meilleures chances de guérison. Cela se fait tout simplement par voie rectale, à l’aide d’un thermomètre.
Prendre la température d’une vache
L’idéal est d’utiliser un thermomètre électronique légèrement lubrifié afin de faciliter son insertion. Veillez à ce qu’il soit positionné contre la muqueuse, ne se coince pas dans un pli du rectum et soit inséré suffisamment profondément afin d’obtenir une température fidèle à la réalité.
En cas de valeur limite et donc de doute, comparez-la avec celle d’autres individus du troupeau en bonne santé. Si la différence est d’un degré ou plus, il faut agir !
Que faire si une vache a une température anormale ?
Si une vache ou un veau est en hypothermie ou si sa température dépasse 39,5°C, il faut rapidement consulter un vétérinaire. Une température trop faible est d’ailleurs à prendre au moins aussi sérieusement qu’une fièvre. Après le vêlage, elle peut notamment indiquer une fièvre du lait ou une cétose.
Voici quelques éléments permettant d’agir au mieux pour ses animaux.
Veaux
- >39-39,5°C : le veau a de la fièvre et est à surveiller de près.
- <37,5-38°C : il est en hypothermie et doit être réchauffé (lampe chauffante, couverture, quantité de paille suffisante).
Avant le vêlage
Dans les jours précédents le vêlage, la température augmente de façon naturelle pour retomber le jour du vêlage. La semaine avant le terme, prendre quotidiennement la température des vaches permet d’estimer au mieux le moment du vêlage. Le soir, si la température corporelle de la vache reste autour de 39°C, la nuit sera probablement tranquille. Si elle chute d’un demi-degré ou plus, le vêlage est imminent (dans les prochaines 12 à 24 heures) !
Après le vêlage
Les premiers jours suivant le vêlage, il est recommandé de prendre la température des vaches quotidiennement. Entre 38,5 et 39°C, rien à signaler. En dessous et jusqu’à 39,5°C, l’animal est à surveiller. Au-delà, il faut traiter !
Quelle température peut supporter une vache ?
Les variations atmosphériques peuvent entraîner un écart de plus ou moins un degré sur la température corporelle d’une vache. Il n’est ainsi pas rare que cette température soit un demi-degré supérieure le soir que le matin.
Si la température varie selon une plage raisonnable (on parle de zone thermoneutre), un bovin est capable de modifier son comportement pour s’adapter. Il va alors par exemple s’abriter, changer de position, boire plus ou moins (voir notre article sur combien boit une vache par jour). Lorsque que ses capacités d’adaptation sont dépassées, il entre en stress thermique. Cela peut avoir une influence sur son comportement, sa santé, la production de lait (s’il s’agit d’une vache laitière) et, dans les cas extrêmes, peut entraîner la mort.
Stress thermique dû au froid
Le confort thermique des vaches est différent du nôtre. De manière générale, elles s’adaptent plus facilement au froid qu’au chaud… jusqu’à une certaine limite ! En deçà de la limite inférieure de la zone thermoneutre (entre 2 et 15°C), un bovin doit augmenter son métabolisme pour produire plus de chaleur corporelle, ce qui augmente ses besoins nutritionnels.
Cette température critique varie selon plusieurs facteurs incluant la race, l’épaisseur du pelage, la vitesse du vent ou en encore si l’animal est sec ou mouillé.
Pour éviter l’hypothermie, il est important de proposer au troupeau un abri avec une litière suffisante, un bon approvisionnement en eau propre et des rations de qualité, en bonne quantité.
Impact du stress thermique dû à la chaleur
Au-delà de 21°C, les vaches laitières souffrent déjà de la chaleur, un phénomène encouragé par le fait que les bovins ne parviennent pas à se rafraîchir par la respiration. La chaleur entraîne une baisse de la rumination et de l’ingestion. Cela affecte la quantité de lait ainsi que son taux protéique. Ainsi, en été, le rendement d’une vache laitière diminuerait d’environ 5 kg par jour en cas de stress moyen et un bovin viande perdrait dans le même temps 120 à 160 g.
L’accès à l’eau est un levier essentiel contre le stress thermique, au même titre que la qualité de la ration et de l’abri (bonne ventilation et protection contre le rayonnement solaire, notamment).
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