Frais de port offerts dès 149 € d’achat avec Mondial Relay |Comment soigner la coccidiose chez les poules ?
La coccidiose est une maladie parasitaire touchant principalement les animaux d’élevage. Présente chez de nombreuses espèces, elle est néanmoins particulièrement problématique pour la filière avicole. SuperVet vous explique ce qu’est la coccidiose aviaire, comment la reconnaître, la prévenir et, le cas échéant, comment soigner la coccidiose chez les poules.
Qu’est-ce que la coccidiose des poules ?
La coccidiose est une maladie intestinale qui touche principalement les jeunes poules
La coccidiose est une maladie intestinale causée par des parasites microscopiques, les coccidies. Toutes les poules sont porteuses de coccidies, néanmoins seuls certains individus développent la maladie. Elle touche ainsi davantage les jeunes poules (moins de six mois), qui ne possèdent pas encore une bonne immunité naturelle.
Eimeria, eimeria pas
Le parasite à l’origine de la coccidiose est un microorganisme protozoaire de genre Eimeria. Il existe plusieurs espèces différentes d’Eimeria, les principales étant acervulina, maxima et tenella. Après ingestion par la poule, il se fixe à la paroi de l’intestin qu’il va petit à petit endommager. Les saignements provoqués empêchent alors la poule malade d’absorber correctement les nutriments et minéraux utiles à sa bonne santé. Cette carence peut également dégrader la structure osseuse de la poule. En parallèle, et c’est là le plus gros challenge de la coccidiose aviaire, l’attaque du système intestinal fait de la poule un terrain privilégié pour le développement de nombreuses bactéries.
Coccidiose et infections associées
La coccidiose seule est déjà un problème, mais elle invite bien souvent des camarades à la fête. Plus précisément, la présence de coccidiose peut rapidement entraîner d’autres infections, dangereuses pour les animaux et coûteuses pour les éleveurs. Une étude de 2021 [lien en anglais] a évalué l’impact financier de la coccidiose et des infections associées. Ainsi, une coccidiose coûte en moyenne 0,21€ par animal, mais l’entérite nécrotique pouvant découler des infections associées coûte environ 1€ par animal.
Contrôler la coccidiose aviaire tôt est par conséquent essentiel. Cela implique de comprendre ses causes et de savoir repérer ses symptômes.
Causes et symptômes de la coccidiose
Le manque d’espace peut encourager le développement de la coccidiose chez les poules
La coccidiose peut être mortelle pour les poules. Un diagnostic précoce est par conséquent important afin de limiter les pertes.
Comment les poules attrapent-elles la coccidiose ?
Lorsqu’une poule a un bon système immunitaire, la présence de coccidies n’est pas un problème. Si leur nombre devient trop important et/ou que la poule est affaiblie, les parasites peuvent néanmoins prendre le dessus.
La coccidiose est une maladie spécifique à chaque espèce. Une vache malade ne peut donc pas la transmettre à des poules, et inversement. Les canards, dindes, oies et poules peuvent par contre tout à fait se la transmettre entre eux. Le plus souvent, la transmission se fait par les fientes, mais certains insectes ou du matériel d’élevage mal nettoyé peut également être responsable de la contamination. Dans tous les cas, la contamination se fait de la même manière : la poule mange un œuf enkysté (ookyste). Ensuite, l’ookyste se multiplie et se propage dans l’intestin.
Différents éléments peuvent perturber l’état intestinal de la poule et encourager le développement de la coccidiose :
- Manque d’hygiène dans le poulailler
- Manque d’espace
- Alimentation pas assez variée
- Stress
- Maladies
- Âge
Une fois la coccidiose déclarée, certains symptômes permettent de la diagnostiquer dans un laps de temps suffisamment court pour la guérir.
Symptômes de la coccidiose
Associée à une diarrhée hémorragique, une baisse drastique de la ponte peut indiquer une coccidiose
- Présence de sang ou de mucus dans les fientes
- Perte d’appétit
- Perte de poids
- Soif intense
- Modification du comportement (poules inactives et/ou couchées)
- Problèmes de croissance chez les individus les plus jeunes
- Crête pâle
- Ailes pendantes
- Arrêt ou importante baisse de la ponte
- Diarrhée
- Poules serrées les unes contre les autres
- Douleurs aux pattes
Repérer du sang dans les excréments de ses oiseaux est souvent le premier signe évocateur. Néanmoins, cela ne suffit pas à diagnostiquer une coccidiose. La présence additionnelle d’autres symptômes est un bon indicateur mais, au final, seule l’analyse des échantillons par un vétérinaire permet de confirmer la présence d’Eimeria.
Comment prévenir et soigner la coccidiose chez la poule ?
Un environnement propre et spacieux contribue au bien-être des poules
Prévention
Le meilleur moyen d’éviter la coccidiose est la prévention, notamment en s’assurant que le système immunitaire de la poule fonctionne correctement. Un bon environnement de vie et une alimentation adaptée à ses besoins sont les premiers éléments indispensables à cela. Cela est d’ailleurs valable pour le parasitisme en général, ainsi que pour tout autre aspect de la santé de la poule.
Il existe également des traitements préventifs, destinés à réduire la propagation de la maladie. Ils sont néanmoins souvent interdits pour les poules pondeuses et demandent de respecter certains délais entre la prise du traitement et l’abattage dans le cas de poulets élevés pour leur chair.
Vaccins
Il existe des vaccins anticoccidiens utilisables chez le poulet. En France, trois vaccins vivants (constitués de souches atténuées et protectrices) sont ainsi adaptés aux poules. Ils contiennent les sept espèces de coccidies du poulet (Eimeria acervullina, brunetti, maxima MFP, maxima CP, mitis, necatrix, praecox et tenella). Leur administration est très simple puisqu’il suffit de les pulvériser sur les aliments ou de les diluer dans l’eau de boisson lorsque le poussin a entre 5 et 9 jours. L’immunité commence à se développer deux semaines après ingestion et dure au moins 40 jours après la vaccination.
Traitements chimiques
La coccidiose se traite relativement bien par antibiotiques anticoccidiens, qui se mélangent généralement à l’alimentation. Ils s’obtiennent sur ordonnance vétérinaire et peuvent également constituer des limitations à l’élevage, dans le bio notamment.
Traitements naturels
Il existe enfin, et ils sont à privilégier lorsque cela est possible, des traitements naturels. Ils impliquent néanmoins d’agir en prévention ou suffisamment tôt pour ne pas mettre la vie de ses animaux en danger. Lorsque la coccidiose de la poule est repérée tôt (fientes couleur caramel mais pas encore hémorragiques), le vinaigre de cidre permet par exemple d’assainir l’état intestinal des volatiles. En acidifiant le milieu gastrique, il détruit également le développement des coccidies. Certains compléments alimentaires peuvent également être utilisés.
