Quels sont les signes d’une colique chez un cheval ?
Malgré sa taille, le cheval est un animal plus fragile qu’il ne parait. Il possède notamment un système digestif particulièrement sensible, caractérisé par un petit estomac et un gros intestin aussi complexe que volumineux.
Cette anatomie spécifique le rend sujet à différentes formes de coliques qui, si elles ne sont pas prises en charges correctement, peuvent entraîner des complications douloureuses et parfois graves. SuperVet répond aux questions essentielles pour tout comprendre de la colique chez le cheval, la repérer, la traiter et, encore mieux, la prévenir !
Qu’est-ce qui provoque une colique chez un cheval ?
Littéralement, colique signifie maladie du côlon. Chez l’humain comme chez le cheval, on parle de colique lorsque l’individu présente des douleurs abdominales. Elles se manifestent sous forme de spasmes, lorsque le tube digestif se distend.
De nombreux facteurs peuvent provoquer une colique chez le cheval. Ils varient selon les individus, leur environnement, mais aussi leur race. L’alimentation reste néanmoins une cause majeure de troubles intestinaux (voir notamment cette étude de 1999 réalisée sur 2 060 chevaux).
Causes courantes de la colique chez le cheval
- Changements de régime alimentaire (type de foin notamment)
- Apport trop important en céréales
- Ingestion de sable
- Temps important en box (Vs. pâturage en permanence)
- Déshydratation
- Changement de conditions climatiques
- Changement de logement
- Administration d’anthelminthique
- Absence de vermifugation régulière
- Âge (les chevaux de plus de 10 ans sont plus sujets aux coliques)
- Antécédents de coliques, avec ou sans chirurgie abdominale
- Stress important (entraînement intense, long transport, mauvaises relations avec le reste du troupeau, etc.)
Quels sont les signes évocateurs ?
Symptômes courants (par ordre d’apparition)
- Le cheval mange moins
- Il se couche plus qu’à l’accoutumée
- Il retrousse la lèvre supérieure (flehmen)
- Il regarde ses flancs
- Il montre des signes d’énervement (gratte le sol, s’agite)
- Il se roule au sol
- Il transpire abondamment
- Il se laisse tomber au sol
- Le cheval entre en état de dépression sévère
Il ne faut pas attendre d’atteindre les symptômes les plus importants, synonymes de douleurs intenses. Les signes peuvent néanmoins varier selon les individus et le type de colique.
Trois types de coliques
- Colique par obstruction: elle est la plus courante et a lieu lorsque les aliments forment un bouchon dans l’appareil digestif. Le cheval ne pouvant pas vomir, il ne peut l’expulser, ce qui cause les douleurs.
- Colique par dysmicrobisme: elle est due à des aliments mal digérés qui perturbent le transit et causent de l’acidité.
- Colique chirurgicale: on l’appelle couramment retournement de l’estomac. Il s’agit d’une complication d’une colique par obstruction ou chirurgicale qui entraîne le déplacement de l’estomac ou la torsion du viscère. Elle est la plus dangereuse et impose une intervention vétérinaire rapide.
Comment faire passer la colique d’un cheval ?
Le système digestif du cheval est particulièrement fragile et, du fait de sa morphologie, l’animal ne peut pas vomir pour se soulager. En cas de colique ou de suspicion de colique, il ne faut donc pas jouer les apprentis sorciers et faire appel à un vétérinaire qui pourra poser un diagnostic précis et proposer une prise en charge adaptée. En attendant son arrivée, retirez l’eau et la nourriture du cheval, toute ingestion additionnelle risquant d’empirer la situation.
En fonction du diagnostic et de sa gravité, plusieurs options de traitements peuvent être envisagées.
Traitement médicamenteux
La plupart du temps, le vétérinaire prescrit des antispasmodiques et des anti-inflammatoires dans le but de soulager la douleur. Il peut également apporter plus de confort à l’animal en lui administrant de la morphine. L’administration de paraffine (via une sonde nasogastrique) est également commune. Elle agit comme un laxatif et permet au contenu indésirable d’être évacué du système digestif plus facilement.
Hydratation
La réhydratation de l’animal et de son système digestif constitue une étape importante du traitement de la colique. Lorsque le cheval est déshydraté, son organisme tente de puiser de l’eau où il le peut dans le corps, et notamment dans le tube digestif. Les restes d’aliments sont alors plus secs et plus difficiles à évacuer. En curatif, une perfusion contribue à soutenir le système digestif.
Chirurgie
Elle se fait en clinique vétérinaire spécialisée et concerne les cas de colique chirurgicale (environ 10% des cas). Si elle est risquée, entraîne de possibles complications et demande une longue convalescence, elle offre au cheval environ 70% de chances de survie.
Quels moyens de prévention mettre en place ?
Il n’est pas possible, à strictement parler, de prévenir la colique du cheval. Il est par contre possible d’agir sur les facteurs de risque, notamment en proposant à ses animaux un environnement sain, en réduisant les sources de stress potentiel et en lui offrant une nourriture adaptée. Un accès permanent à de l’eau propre et une alimentation équilibrée sont en effet des éléments clés de la bonne santé du cheval, et cela est loin de ne concerner que les troubles digestifs !
Concernant le point spécifique (et essentiel) de l’alimentation, veillez à offrir suffisamment de temps d’ingestion à vos chevaux, en fractionnant la ration en plusieurs petits repas. Ne leurs proposez que des aliments de qualité (sans traces de pourriture ou de moisi), en évitant le blé et les céréales riches en glucides qui favorisent une forte fermentation. En cas de modification de la ration, assurez une transition en douceur, en mélangeant le nouvel aliment à l’ancien progressivement et pendant au moins une semaine. Enfin, pensez aux compléments alimentaires : ils contribuent à soutenir et à maintenir le transit !
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